Le jour de la Pentecôte, notre doyenne et ancienne sacristine est retournée vers le Père :
Madame Balland, ou plutôt, Clémence Vivien, est née le 24 août 1914 au son du tocsin . Quelques jours après sa naissance, son papa partit à la Grande Guerre comme sous-officier .
Ce furent donc sa maman et ses grands-parents qui veillèrent sur ses premières années. Le bébé était de constitution fragile et demandait une attention particulière.
Après son certificat d’études, comme beaucoup de jeunes filles de l’époque, elle resta à la maison, aidant sa mère au travail quotidien et consacrant du temps aux travaux d’aiguilles.
Cela ne l’empêchait pas de s’occuper des autres : catéchisme dès l’âge de 17 ans, encadrement des jacistes et pré-jacistes, groupes de théâtre, service de l’Eglise ( harmonium, bouquets, ménage) et sonnerie de l’angélus trois fois par jour !
En 1946, grâce à son Curé, elle rencontra un jeune homme, Raymond Balland. Ils se marièrent l’année suivante.
Elle poursuivit tout de même son service à la paroisse. Mais une ombre au tableau de leur bonheur : aucun enfant ne s’annonçait. Aussi accueillirent-ils pendant plusieurs années un jeune garçon, François, qui garda toujours une place privilégiée dans leur cœur.
Puis en 1955, une petite fille croisa leur route. Ils lui donnèrent leur affection, une éducation religieuse, et tous leurs biens. Et c’est ainsi qu’ils se retrouvèrent à la tête d’une grande famille de 9 petits-enfants et 19 arrière petits-enfants (pour l’instant !)
Que de joie donnée et reçue !
Mais on ne peut pas parler de Madame Balland sans évoquer ses chapeaux ou son vélo… sa table toujours ouverte à tous les prêtres, ses nombreux livres qu’elle aimait à lire afin d’approfondir son savoir et sa foi, et tous ses pèlerinages à Lourdes où elle aida de son mieux les malades en tant qu’infirmière.
Une vie toujours au service des autres, une vie de foi qui lui faisait dire -à l’instar de Monsieur de Charette - après avoir communié : « Seigneur, maintenant que vous êtes chez moi, faites comme chez Vous ! »
Le jeudi 16 juin, l’église de Blanzay était remplie de paroissiens et amis venus, très émus, lui rendre un dernier hommage.
Merci,Clémence, pour votre exemple..
En compagnie de Jacqueline de L'Ile Bouchard
Ses amies
Remise d'une bénédiction Papale de Jean Paul II
Jusqu'au bout fidèle pour aller à la sainte Messe
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