La religion, loin de nous détourner de l’édification de la cité terrestre, nous pousse au contraire à nous y engager. Pour nous, chrétiens, cela signifie tout d’abord intercéder auprès de Dieu, en acceptant que les autres, même dans leur diversité, croyants et non croyants, conviés aussi à la prochaine rencontre d’Assise, s’unissent à nous dans la recherche de la paix et de la justice dans le monde. A l’exemple de saint François, nous ne devons pas craindre de perdre notre identité : c’est justement alors que nous la trouvons. Il ne s’agit pas de cacher la foi au profit d’une unité superficielle, mais de confesser que le Christ est notre paix et que, précisément pour cette raison, le chemin de la paix est le chemin de l’Eglise….
Puisque tous les hommes sont appelés à l’unité dans le Christ, l’Eglise doit être le levain de cette unité pour l’humanité tout entière : non seulement à travers l’annonce de la Parole de Dieu, mais par le témoignage vécu de l’union intime des chrétiens avec Dieu. Voici l’authentique chemin de la paix… L’ethos, sans le logos ne tient pas. Le lien originel entre l’ethos et le logos, entre religion et raison, s’enracine en définitive dans le Christ, le Logos divin : c’est précisément pour cela que le christianisme est en mesure de restituer au monde ce lien, en participant, comme signe véridique et efficace de Jésus-Christ, à sa mission unique de salut. Il convient donc de rejeter fermement ce relativisme qui affecte plus ou moins clairement la doctrine de la foi et la profession de foi.
Mais loin de constituer une sous-estimation des diverses expressions religieuses ou de la dimension éthique, cela la met plutôt en valeur : nous devrons chercher à trouver une nouvelle patience - sans indifférence - les uns avec les autres et pour les autres ; une nouvelle capacité de laisser être ce qui est l’autre et l’autre personne ; une nouvelle disponibilité à différencier les plans de l’unité et, donc, à réaliser les éléments d’unité qui sont possibles aujourd’hui. La paix n’est pas possible sans la vérité, et inversement : l’aptitude à la paix constitue un authentique critère de vérité. |
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