La nef : Quel message
souhaitez vous faire passer avec ce livre ?
TD : l’intention est
d’évangéliser, en entrant dans l’évangile par les 32 espèces d’animaux qui y
figurent. Avec eux, contempler la vie du Christ est plus facile car ils n’ont
pas changé depuis 2000 ans.. Lorsque notre Seigneur dit « regardez les
corbeaux ! », c’est pour nous montrer la Providence Divine. Même
ressuscité, Jésus cuisine et mange du poisson…Son incarnation va
jusque-là ! Dans son enseignement par paraboles, les animaux sont
omniprésents : brebis, loup, chameau, chien, ver, mite, scorpion…
Un message fort se dégage :
l’homme vaut « tellement plus » que les bêtes ! Jésus le répète.
D’ailleurs, il utilise toujours les animaux au service de l’homme : pour
le nourrir, éclairer sa conscience ou lui faire connaître Dieu.
La nef : Pourquoi cette
intérêt pour les animaux ? Y-a-t-il un regard spécifiquement chrétien sur
les animaux ?
TD : Cette fascination
remonte à l’enfance, à cause de leur animation (animale), de leur beauté, de
leur organisation et de leur stupéfiante diversité. Tout cela rend gloire au
Créateur. Oui, le christianisme porte un regard singulier sur les bêtes :
elles restent à leur juste place. Le catéchisme de l’église catholique
l’explique : leur utilisations par l’homme est légitime, pour se
nourrir, se vêtir, se distraire, etc. Il convient aussi de leur manifester de
la « bienveillance ». Mais c’est bien la dignité humaine qui incite à
éviter toute cruauté à leur endroit.
Une société doit donc ni
maltraiter gratuitement les animaux, ni les idolâtrer… Un courant de pensée
fait de la bête l’égal de l’homme ; il avance que nous devrions éviter de
croire pour laisser de la place aux espèces animales ! Or, s’il est
légitime de protéger la biodiversité, c’est par charité pour l’humanité future…
Pas pour la déesse terre, ni pour les bêtes.
La nef : Justement à propos
des chrétiens : on a parfois l’impression que familles nombreuses et
animaux ne font pas bon ménage ! Quand pensez-vous et qu’apporte un animal
domestique aux enfants ?
TD : Les mères de famille
savent que la gestion d’un animal familier retombe souvent sur leurs
épaules…Toutefois, un animal peut apporter dans une famille de l’émerveillement
et de la douceur. Un chien de compagnie peut apaiser une fratrie trop
conflictuelle. Des enfants en difficulté se consolent avec une petite bête. Ils
peuvent en être « responsables ». Même la mort de l’animal que l’on a
chéri enseigne quelque chose d’essentiel, utile pour affronter d’autres deuils.
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